Être médium, un pont entre le Ciel et la Terre
Entrer en communication avec l'au-delà... beaucoup d'entre nous y ont songé, peu ont réellement tenté l'aventure. Voyante, mais surtout médium, Marie Saint Rochel nous fait partager ses étranges voyages à la rencontre des âmes défuntes. Une distinction primordiale, car, pour l'auteur, un voyant n'est pas toujours médium et inversement. « Je ne fais qu'appliquer la définition originelle de ces deux termes. Un voyant a des impressions, des flashs concernant le passé, le présent et le futur d'un individu, alors que le médium peut entrer en contact avec l'autre monde. Ce sont deux notions fondamentalement différentes », tient à préciser l'auteur.

Un apprentissage difficile

Médium, donc, depuis son plus jeune âge, Marie n'en était alors pas consciente. Ces êtres qu'elles voyaient, tout le monde pouvait les voir, pensait-elle. Ce n'est que vers l'âge de 7-8 ans qu'elle s'est rendue compte de son don, de ce pouvoir d'entrer en contact avec des entités défuntes. Puis vint l'âge critique de l'adolescence. Un âge ingrat, où, si l'on ne fait pas partie de la norme, on vit dans le rejet, celui des autres, mais également celui de soi-même et celui de son don. « Une période très difficile, sombre. Ma médiumnité s'imposait à moi, entraînant avec elle des âmes sombres qui me rendaient visite, confie Marie. Puis, j'ai appris à maîtriser ma médiumnité, une fois parvenue à l'âge adulte, à assumer mon don, en prenant conscience que la « qualité » des défunts variait en fonction de l'état d'esprit du médium ».
Et pourtant, la médium reconnaît ne pas réussir à se blinder complètement, à éprouver toujours de la peine et de la souffrance face à ces âmes défuntes. « C'est normal, ces entités, ces passeurs d'âme, comme je les appelle, cherche à se libérer. C'est une souffrance transitoire, mais une souffrance réelle », ajoute-t-elle. Un véritable lien entre le défunt et ses proches, un pont entre le Ciel et la Terre.

Respecter la tranquillité de l'âme

Un lien qu'il ne faut surtout pas chercher  provoquer. « Il faut laisser venir l'entité jusqu'à soi, sans chercher à l'appeler. Ce n'est pas parce qu'il n'est plus de ce monde qu'il ne faut pas respecter sa tranquillité », conseille Marie. Forcer le contact n'est bon ni pour le médium, ni pour l'entité, ni pour le consultant.
Et les contacts justement, comment se passent-ils ? De différentes manières, par le biais de visions, de vibrations électriques ou électroniques, d'odeurs, des rêves, sans oublier la transmission de pensées par la télépathie.  « Personnellement, je les vois, avec des nuances de couleurs. Parfois je ne vois qu'un visage, entouré de lumière, je me dis alors que tout va bien. D'autres fois, c'est plus flou, je vois le corps, un peu gris, terne, et là je me dis qu'il y a un problème, reconnaît la médium. Quand ils me parlent, je ne comprends pas toujours, les mots peuvent être hachés, inaudibles pour moi. Ils me transmettent donc le message en me faisant passer d'autres images ». Avec comme mission d'accueillir les personnes en deuil et les apaiser en leur délivrant le message de l'entité, si visite il y a eu.

Une expérience incroyable, un profond bouleversement de vie, que l'auteur nous livre ici sans retenue, sans pudeur, en l'agrémentant de nombreux conseils pour mieux vivre sa médiumnité. Quelle attitude avoir avec un enfant médium ? Comment éviter les âmes néfastes ? Comment aider une âme à se libérer ? Un but avoué : faire avancer les choses.
Pour un voyage vers un autre monde, une fenêtre vers l'au-delà, plongez vite dans cet ouvrage de référence.

Propos recueillis par Emilie Bedos
« Médiums, une fenêtre sur l'autre monde », de Marie Saint Rochel, est publié aux Editions Clairance.